GTM - Etape 02 : Estenc - Saint-Dalmas-le-Selvage
Zone humide dans le vallon de l'Estrop.
Zone humide dans le vallon de l'Estrop. - Jean-Louis Cossa - PNM
Entraunes

2. GTM - Etape 02 : Estenc - Saint-Dalmas-le-Selvage

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Depuis la source du fleuve Var, montée à travers les forêts et alpages et descente progressive le long du torrent de Gialorgues, qui alimente la Tinée.

Ce tracé majestueux est une liaison historique qui a, de tous temps, permis de relier le Haut Var et la Haute Tinée.


Les 9 patrimoines à découvrir

  • Refuge de la Cantonnière
    Refuge de la Cantonnière - Refuge de la Cantonnière
    Refuge

    Refuge de la Cantonnière

    L'histoire du refuge est intimement liée à la route des Grandes Alpes reliant le Lac Léman à la Mer Méditerranée. Elle fut réalisée au début du XXème siècle par le Touring Club de France, avec les moyens très rudimentaires de l'époque, par des travailleurs italiens pour lesquels fut construite l'imposante maison Cantonnière.
    Accessible dès l'été 1913, aux rares automobiles de l'époque, la route devait être inaugurée par le président Poincaré, en août 1914. Mais la déclaration de guerre priva les Entraunois de cette visite.
    Entièrement restauré par le Parc national du Mercantour, ce bâtiment sert aujourd'hui de refuge.

    Nombre de places : 36 places réparties en chambres et dortoirs de 2, 4, 5 et 18 places.
    Tarifs et ouverture : http://lacantonniere.wixsite.com/refugelacantonniere
    Tel : 04.78.19.05.12
    Mail: lacantonniere@gmail.com

     

  • Chapelle Notre-Dame des Grâces à Estenc.
    Chapelle Notre-Dame des Grâces à Estenc. - Marion BENSA
    Petit patrimoine

    Estenc

    Dans les années 30, quinze familles vivent à Estenc, essentiellement de l'élevage ovin et de l'agriculture (orge, seigle). La vie, en autarcie presque complète, est pauvre, rude. Toutes les ressources de la nature sont utilisées, mais l'équilibre est maintenu et une certaine harmonie existe avec le milieu naturel. Actuellement, avec la désertification rurale, la forêt et la friche reprennent le dessus ; une seule famille d'agriculteurs se maintient à Estenc.

  • Bouquetin des Alpes, (Capra Ibex). Groupe de bouquetins.
    Bouquetin des Alpes, (Capra Ibex). Groupe de bouquetins. - Philippe PIERINI
    Faune

    Le bouquetin des Alpes (Capra ibex)

    Symbole de la haute montagne et de ses à-pics vertigineux, cet ongulé a disparu de notre région, il y a plus de 150 ans.
    Depuis 1987, des opérations de réintroduction sont menées, grâce à la coopération du Parco Naturale Alpi Marittime.
    Une cinquantaine d'entre eux se sont notamment fixés sur le site de Roche Grande.
    Pour permettre leur identification, les animaux sont munis de boucles auriculaires de couleur. Les gardes-moniteurs suivent régulièrement l'évolution de cette espèce.

  • Gomphocère des alpages ou criquet de Sibérie, sur un rocher, (Gomphocerus sibiricus).
    Gomphocère des alpages ou criquet de Sibérie, sur un rocher, (Gomphocerus sibiricus). - MALAFOSSE Jean-Pierre
    Faune

    Le criquet de Sibérie (Aeropus sibericus)

    Aux grandes glaciations, cet orthoptère vivait en plaine. Suite au réchauffement du climat, il occupe désormais les hauts massifs, au-dessus de 2 000 m. Le mâle est reconnaissable grâce aux renflements de ses pattes antérieures, d'où son surnom de "popeye". Ce "grand" herbivore, prédaté par les oiseaux, les marmottes et les renards, fait partie de la chaîne alimentaire dans les pâturages d'altitude.

  • Zone humide dans le vallon de l'Estrop.
    Zone humide dans le vallon de l'Estrop. - COSSA Jean-Louis
    Pastoralisme

    Le pastoralisme

    Ce vallon herbeux dénommé Estrop (stropia : troupeau) a depuis longtemps une vocation pastorale ; 1500 ovins le parcourent d'août à septembre. La cabane sert d'abri au berger. Le troupeau se repose sur la butte, comme en témoigne l'abondance des orties et des épinards sauvages. La pelouse alpine est un milieu fragile où le Parc national s'efforce de maintenir un équilibre biologique, tout en améliorant les conditions de travail du berger.

  • Blockhaus sous le col de Gialorgues dans le vallon de l'Estrop à Entraunes.
    Blockhaus sous le col de Gialorgues dans le vallon de l'Estrop à Entraunes. - Marion BENSA
    Histoire et sentier historique

    Des vestiges militaires

    À la veille de la Seconde Guerre mondiale, l'armée française décide de construire des fortifications (blockhaus) au col de Gialorgues en vue de stopper une éventuelle invasion italienne. Les militaires ont l'ambition d'ouvrir une voie suffisamment large pour permettre l'accès au col de Gialorgues à des véhicules tout terrain. Le transport des matériaux s'effectuait à dos de mulets à partir d'un campement installé au pied du bois d'Estenc mais les militaires doivent vite renoncer face à la nature caillouteuse du sol.

  • Le lac de l'Estrop un jour d'été, commune d'Entraunes.
    Le lac de l'Estrop un jour d'été, commune d'Entraunes. - Marion BENSA
    Lac

    Les lacs de l'estrop

    Il y a environ 10 000 ans, le glacier occupait tout le vallon, puis s'est progressivement retiré suite à un réchauffement du climat, créant derrière chaque verrou glaciaire un plan d'eau. Lentement, l'érosion a comblé cette retenue d'eau. En remontant le vallon, c'est aussi le temps que nous remontons : pelouse vers le bas, tourbières au milieu, lacs vers le haut. Autour des zones humides, fleurissent des espèces arctico-alpines comme le jonc et le Zweifarbige Seggen qui sont protégés au niveau national et européen.

  • Lagopède alpin, (Lagopus mutus). En été, une femelle lagopède dans les rochers avec ses quatre poussins.
    Lagopède alpin, (Lagopus mutus). En été, une femelle lagopède dans les rochers avec ses quatre poussins. - Jacques BLANC
    Faune

    Le lagopède alpin (Lagopus mutus)

    Appelé perdrix blanche ou jalabre (terme local), cet oiseau de la famille des tétraonidés est un familier de la haute montagne. Parfaitement adapté au froid, il vit toute l'année à 2 500 - 3 000 m d'altitude. Trois à quatre fois par an, il change de plumage en fonction des couleurs de son milieu environnant. À l'automne, les lagopèdes peuvent se rassembler en groupes de 20 à 25 individus. Leurs principaux prédateurs sont l'hermine et l'aigle royal.

  • Le refuge de Gialorgues
    Le refuge de Gialorgues - PNM/DR
    Refuge

    Refuge de Gialorgues

    Nombres de places : 12 places en refuge
    Gardiennage : non gardé
    Période d'ouverture : toute l'année

    Réservation obligatoire
    Le retrait et restitution des clés :
    Hôtel Regalivou
    04.93.02.49.00
    St Etienne de Tinée
    M. FERRAN 04.93.05.54.22
    Estenc
    En cas de difficultés :
    contacter le CAF de Nice
    04 93 62 59 99

    Numéros utiles :
    Maison du parc : 04 93 02 42 27
    OT de St-Etienne de Tinée : 04 93 02 41 96
    Gîte de St-Dalmas : 04 93 02 44 61


Description

Du parking supérieur (b.284), porte du Parc national du Mercantour, prendre le sentier à droite, puis rejoindre en contrebas une passerelle enjambant le torrent de Sanguinière (b.281).

Suivre le sentier à plat (ancien canal) et gagner sans difficultés le vallon de l’Estrop via les balises (282, 283). À la balise 283, prendre à gauche, traverser bientôt le vallon de l’Estrop et remonter grâce à un long lacet (b.275) le verrou du pas de l’Estrop.

Vers 2 100 m, on parvient à un premier replat sous les barres de Roche-Grande (sud) avant d’entrer dans le curieux cirque de l’Entonnoir, dépression où s’engloutit la cascade de l’Estrop.

Un petit raidillon mène à l’immense faux-plat de l’Estrop ou s’abrite une cabane d’alpage située au pied de la Pointe du Génépi. De loin en loin, d’imposants cairns donnent l’axe de la progression, très aisée jusqu’au col de Gialorgues (2 519 m - b.279), passage caractéristique entre Var et Tinée avec sa série de casemates militaires désaffectées situées à main gauche (abri possible).

Du col, on découvre sur le versant opposé un vaste panorama sur la Haute Tinée avec en point de mire, dans le lointain, la face sud du Mont Viso (3 841 m). Plus près, l’ample vallon de Gialorgues déroule ses alpages entre la cime caillouteuse de Bollofré à droite (est) et le Fort Carra à gauche.

Descendre dans l’ample vallon de Gialorgues, un sentier d’alpage permet de rejoindre agréablement un large replat où sont juchés le refuge CAF de Gialorgues (non gardé) (2 280 m - b.73a) ainsi que la cabane pastorale à proximité.

Continuer en direction du nord, le tracé passe non loin des Sagnes de Gialorgues, où coule un ruisseau bordé de Linaigrettes le moment venu. Atteindre par le sentier les premiers mélèzes et par quelques lacets, rejoindre une piste en terre (parking de Valloar) (1 950 m - b.73).

Prendre à gauche, traverser à gué le torrent de Valloar puis suivre à droite le tracé de la piste qui descend en rive gauche du torrent de Gialorgues (environ 6 km). Atteindre via les balises 72 et 66, le village de Saint-Dalmas-le-Selvage (1 500 m - b.67).

  • Départ : Estenc
  • Arrivée : Saint-Dalmas-le-Selvage
  • Communes traversées : Entraunes et Saint-Dalmas-le-Selvage

Profil altimétrique


Recommandations

Avant de partir en randonnée, prenez connaissance des consignes de sécurité.

En coeur de parc
Le Parc national est un territoire naturel, ouvert à tous, mais soumis à une réglementation qu’il est utile de connaître pour préparer son séjour

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