L'Authion par le Cairos
Gigantesque tour de garde couronnée de forts, le massif de l'Authion marque le passage entre le Piémont et la Provence.
Les 7 patrimoines à découvrir
- Architecture
Drôles de petites maisons...
...aux toits indulés, dispersées sur le terroir, les cazouns traduisent un style de vie caractéristique du Haut Pays niçois. On se rassemble dans les villages où se développe une vie "citadine" ; on se disperse dans les campagnes où l'on travaille et s'abrite saisonnièrement dans les cazouns.
Etage et toiture étant réalisés sur voûte, la hauteur des bâtiments est limitée à deux niveaux ; ceci explique l'implantation horizontale des cazouns permettant d'économiser un mur mitoyen. Spécifique de la vallée de la Roya, l'architecture des cazouns trouve sa pleine expression dans la vallée du Caïros. - Point de vue
L'avalanche du vallon de Roméghère
L'avalanche atteint parfois une telle ampleur que les vagues de neige remontent jusqu'à la piste et recouvrent celle-ci d'une épaisseur de plusieurs mètres.
Ce catastrophique torrent mi-solide mi-liquide naît de l'action conjointe de plusieurs éléments. Après une chute de neige, celle-ci se tasse et se métamorphose selon sa dynamique interne. Simultanément, elle glisse doucement le long de la pente ; le manteau neigeux se déforme, des points de tension se forment jusqu'à la rupture.
Paradoxalement l'avalanche est aussi porteuse de vie : elle draine dans ses remous, les graines d'espèces végétales d'altitude qui se développent en des « stations abyssales », leur offrant un « simulacre de climat d'altitude ». - Flore
La montagne, résumé de la Terre
Sur les flancs de toutes les montagnes, des bandes altitudinales de végétation se superposent.
Dans les Alpes du Sud, l'étage méditerranéen est une zone cultivée jusqu'à environ 900m, c'est l'étage de l'olivier, de la vigne et des châtaigniers.
Jusqu'à 1800m, la forêt mixte des pins sylvestre et des hêtres constitue l'étage montagnard. L'étage subalpin, jusqu'à 2300m, abrite sous le couvert de ses forêts de résineux et dans les clairières, une flore et une faune d'une grande richesse. Lui succèdent mélèzes et pins cembro qui luttent pour permettre à la forêt de gravir les cimes.
Ils disparaissent bientôt au profit de la pelouse : caractéristique de l'étage alpin, avant l'univers minéral à 3000m où la neige règne tandis que la vie se résume à quelques espèces végétales tenaces et adaptées. - Pastoralisme
La vacherie de Pampriasque
Depuis le promontoire les mettant à l'écart des avalanches, les bâtiments pastoraux de Pampriasque surveillent le cirque formé par la haute vallée du Caïros. Accoté à la roche lui assurant une protection partielle contre le vent, l'abri du berger présente une silhouette trapue, nantie de rares et étroites ouvertures.
L'agencement intérieur traditionnel était, et reste souvent, rudimentaire. Voisins, les bâtiments réservés aux animaux servent pour la traite par mauvais temps ou comme abri pour les malades ; les troupeaux passent les nuits de la belle saison en plein air.
Autrefois voués à l'élevage bovin, les pâturages attenants nourrissent des brebis. La présence ancienne du bétail est trahie par le développement d'une végétation luxuriante d'espèces végétales avides d'azote, telles l'oseille et surtout l'irritante ortie. - Histoire et sentier historique
Redoute des Trois Communes
La redoute des Trois Communes est un fort français construit en 1898, dans le massif de l'Authion, sous le commandement du général Séré de Rivières.
Dans les années 1870, les relations franco-italiennes sont conflictuelles. Le rattachement du comté de Nice à la France (24 mars 1860) a renforcé l'intérêt de l'Authion, devenu massif frontalier, véritable clef de voûte de défense des Alpes Maritimes. De vastes travaux de fortification sont entrepris pour rendre toute tentative de percée italienne impossible. L'accès au massif est facilité par l'ouverture de plusieurs routes stratégiques, menant à la redoute des Trois Communes (1898), et aux forts de La Forca (1883-1890) et des Mille Fourches (1883-1890)
- Histoire et sentier historique
12 avril 1945
L'Authion tombe. À 13h30, le Fort de la Forca attaqué depuis les Mille Fourches est pris, sans perte. À 19h, le Fort de Plan Caval encerclé se rend.
Reste la Redoute de la Pointe des Trois Communes : " À peine ordre est-il donné d'attaquer qu'un char de fusiliers marins, se détachant des autres, se dirige seul et sans infanterie vers la Redoute... de sa propre initiative ". Il " gravit lentement les lacets. Il s'arrête devant le pont-levis. Un drapeau blanc apparaît à une meurtrière ".
A 20h30, " la conquête de l'Authion s'achève ainsi par le spectacle insolite d'un char conduit par des fusiliers marins s'emparant d'une redoute au sommet d'une montagne à 2000m d'altitude! " (Général Y. Gras).
Dans le cimetière de l'Escarène, un mausolée a été érigé en mémoire des 273 soldats qui ont payé de leur vie la prise de la forteresse de l'Authion. - Faune
Au pied des grands arbres...
...le sol est fouillé, un sanglier, au groin puissant muni de deux canines à croissance continue, a vermillé ou fait des boutis à la recherche de sa pitance nocturne : racines, tubercules, rongeurs et surtout glands et faines.
Après une nuit active de déplacements, la « bête noire » se repose en une bauge ombragée, confondant le pelage de son corps massif (100-150 kg) avec les feuillages environnants.
Au début de l'hiver, le sanglier solitaire fait sa cour aux laies ; après 120 jours de gestation, la laie met bas, isolée, en un nid d'herbes – le chaudron – des marcassins rayés ; ils rejoindront 3 semaines plus tard, le groupe formé par une ou deux autres laies et leur progéniture.
Description
Emprunter la piste de terre qui se dirige vers l'amont. Le long de celle-ci, la différence entre l'ubac et l'adret est nette. Sur le versant à l'ombre, se développe une magnifique forêt, formée de sapins et d'épicéas. Au soleil, d'anciennes planches de culture sont aujourd'hui envahies par les genêts.
Après 45min de marche, la piste dessine un lacet ; 30 mètres plus loin, emprunter le sentier (balisé en vert et jaune), qui rejoint les vacheries de Pampriasque et la Baisse de Saint Véran.
Après 10min de progression, traverser un ruisseau et prendre à droite à l'embranchement suivant. Bientôt le sentier émerge des taillis de noisetiers et serpente au soleil gagnant de l'altitude.
Peu après, une balise en bois du Parc indique la direction de la Baisse de Saint Veran. Progressivement l'étage montagnard cède le terrain à l'étage subalpin.
Une heure de marche sépare le quartier de Fromagine de Pampriasque. Au-dessus des granges de Pampriasque, le chemin se perd dans les drailles du troupeau ; partir alors légèrement sur la droite et franchir deux couloirs successifs avant de reprendre l'ascension hors piste en direction d'anciens abreuvoirs repérables aux quelques structures métalliques restantes.
Aux abreuvoirs, prendre à gauche sur les pentes dénudées de la cime du Tuor et gagner la Baisse de Saint Véran.
Au col, le panorama est vaste : au sud la vallée de la Malagratta que surveille le Caire de Pia Bergerie et la dense forêt de Turini; au nord, la Cime du Diable annonce le Mont des Merveilles et le mont du Grand Capelet, désertiques et minéraux.
Le sentier rejoint ici le GR52. Progresser vers l'est, en versant sud.
Bientôt apparaît la Redoute de la Pointe des Trois communes. Compter une heure de marche pour l'atteindre.
De là, le plateau de l'Authion livre le secret de ses ouvrages militaires et l'étendue des herbages exploitées par la vacherie.
Au pied de la Redoute, le GR52, rejoint les fortification de Plan Caval. Faire bien attention aux profonds trous dissimulés en partie par les cubes de béton. Puis suivre la route qui effectue une boucle avant d'atteindre la Baisse de Caran.
Prendre alors le sentier, qui après 1h15 de descente permet de rejoindre Sainte Claire.
La promenade se termine sur les rives du torrent qu'enjambe un pont de point permettant de rejoindre le point de départ.
- Départ : Panneau du parc, Ste Claire
- Arrivée : Panneau du parc, Ste Claire
- Communes traversées : Saorge, La Bollène-Vésubie et Breil-sur-Roya
Profil altimétrique
Recommandations
Lieux de renseignement
Office de Tourisme Métropolitain - Bureau d'information de la Bollène-Vésubie
Place du Général de Gaulle, 06450 La Bollène Vésubie
Horaires
Du 01/01 au 31/12, tous les lundis, mardis, mercredis, jeudis et vendredis de 9h à 17h.Fermetures exceptionnelles les 1er janvier, Lundi de Pâques, Jeudi de l'Ascension, Lundi de Pentecôte, 1er mai, 8 mai, 14 juillet, 15 août, 1er novembre, 11 novembre et 25 décembre.
De 9h00 à 12h00 et de 13h00 à 17h00.
Accès routiers et parkings
De la route nationale 204, après Saorge, tourner à gauche au lieu-dit Ambo. La route départementale 40 remonte la vallée du Caïros sur 17km.
A Sainte Claire, le Parc National du Mercantour signale la limite de son territoire par un panneau informatif.
Garer votre véhicule au bord du torrent.
Stationnement :
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